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Exposition BLANC au Musée Palissy du 17 mai au 05 octobre 2025

Situé à Saint-Avit dans le Lot et Garonne, le musée Bernard Palissy accueille cette année une exposition sur le thème BLANC, une célébration de la pureté dans la création céramique. 10 céramistes proposent leur interprétation de ce thème dans ce cadre idyllique.
Le Musée Bernard Palissy : au cœur de la céramique entre héritage et création contemporaine
Nichée dans ce petit hameau de la commune de Lacapelle-Biron dans le Lot-et-Garonne, le musée de Saint-Avit rend hommage à l’un des pionniers les plus singuliers de la Renaissance française : Bernard Palissy, maître des « rustiques figulines » et des décors naturalistes. Si le lieu exact de sa naissance reste sujet à débat, Saint-Avit revendique fièrement cet héritage depuis cinq siècles.
Porté par une initiative locale dès les années 1980, le musée est né dans la dynamique de la Foire à la Poterie, événement populaire qui a fait rayonner le village. Il ouvre ses portes en 1992 avec une double ambition : honorer la mémoire de Palissy et valoriser la création céramique contemporaine.
Aujourd’hui, le musée conserve la plus grande collection publique française de céramique contemporaine. Près de 500 œuvres y sont conservées, issues notamment des expositions thématiques annuelles et du prestigieux Prix Palissy, décerné chaque année à un·e artiste exposant·e.
Le musée n’a cessé de se développer, s’installant peu à peu dans plusieurs bâtisses du village, dont la maison dite « natale » de Palissy. Il s’impose comme un acteur culturel majeur, ancré dans son territoire mais tourné vers le monde.
L’exposition 2025, intitulée « BLANC », en est une belle illustration. Elle réunit une dizaine d’artistes céramistes, dont Quentin Baumlin, Thierry Damand, Corinne Pangaud, Brigitte Long, Bénédicte Vallet, Chantal Lumineau, Gladys Rochas, Éric Faure, Daniela Schlagenhauf, Mathieu Duval et Jonathan Reynaud, qui explorent chacun chacune à leur manière cette non-couleur entre abstraction, épure et lumière. Suspensions, sculptures, bols ou vases : une diversité de formats et de regards pour une thématique commune.
Eric Faure, prédilection de la « non-couleur »
J’ai toujours été fasciné par la lumière et de la manière dont elle interagit avec les surfaces et les matières. Le blanc, loin d’être une absence, est pour moi une surface de réflexion, un révélateur d’ombres et de lumières, un fixateur de vibration. Souvent considéré comme une non-couleur, je le perçois au contraire comme une teinte profondément paradoxale. Il incarne pour moi à la fois l’origine et l’aboutissement, la pureté et l’effacement, le vide et la plénitude. Il évoque la sagesse, l’infini, le renouveau.
C’est cette complexité qui me pousse à explorer la porcelaine. Je suis attiré par sa blancheur si singulière, sa capacité à se vitrifier – entre céramique et verre, et son toucher si particulier – entre dureté et douceur. Je joue avec elle pour faire naître des textures, qu’elles soient douces ou rugueuses, dans le but de capter la lumière. Mes pièces prennent souvent des formes filiformes, élancées, comme pour approcher justement cette lumière. Elles évoquent parfois des vestiges d’architectures imaginaires.
Le blanc est un tout et un rien à la fois. La simplicité que je cherche réside dans cette complexité. Eric Faure
